Zoom sur le travail des surveillants

Cette année, 4 jeunes gypaètes barbus ont été réintroduits sur le site des Grands Causses dans le cadre du projet LIFE Gyp’Act. Comme pour les précédentes réintroductions, l’arrivée des gypaètons s’accompagne de la mise en place d’une équipe de surveillants, destinée à veiller au bon déroulement des premières phases du projet à travers une présence constante sur le terrain.
Ainsi, dès le dépôt des oiseaux dans les vires, les surveillants sont chargés de collecter différentes données afin de rendre de compte de l’état de santé des gypaètons. De cette façon, le temps passé à s’alimenter, à s’entretenir le plumage, ou encore le nombre de fientes journalières, sont autant de variables indicatrices récoltées.
Le nombre de battements d’ailes réalisé est également relevé car il permet de déterminer le moment où les oiseaux sont prêts à l’envol. On considère en effet que ces derniers sont prêts à quitter la vire à partir delorsqu’ils effectuent environ 300 battements journaliers.
Une fois le premier envol effectué, la surveillance se scinde en deux. Si initialement cette dernière se faisait exclusivement depuis un affût situé à une cinquantaine de mètres de la vire de lâcher, une partie se fait désormais en bas de vallée, afin d’avoir un visuel sur les oiseaux volants et leurs déplacements.
Durant cette période, le temps de vol des oiseaux est soigneusement consigné en plus des autres variables préalablement récoltées. Une attention particulière est portée au choix de leur perchoir pour la nuit, afin de prévenir tout accident notamment ceux liés à une proximité trop importante avec les installations humaines.
Afin de localiser avec précision les oiseaux, les surveillants suivent leurs déplacements via télémétrie à l’aide d’émetteur VHF. Si les premiers vols sont relativement courts, les oiseaux ayant tendance à rester à proximité de la vire dans laquelle ils reviennent régulièrement pour s’alimenter et se reposer, l’expérience aidant ils commenceront progressivement à parcourir des distances de plus en plus grandes et à s’émanciper du site de réintroduction.
A partir de ce moment, leurs déplacements seront exclusivement suivi par données GPS en espérant qu’un jour ils reviennent se fixer dans les Grands Causses.

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