Point sur la population de Gypaètes dans les Grands Causses
Depuis début mai Sargas et Serapias sont au centre de toutes les attentions, mais d’autres Gypaètes barbus peuplent le ciel des Grands Causses.
Le doyen est un mâle, Layrou, qui a été relâché en 2013. Il forme avec Adonis (mâle né en 2014) le seul couple actuellement présent chez nous : à moins de former un trio avec une femelle ou de se séparer, ces deux oiseaux ne produiront pas de poussins.
Depuis plusieurs mois, Calandreto (mâle né en 2017) semble s’installer avec une jeune femelle relâchée en 2020, nommée Aven : elle n’est pas encore en âge de se reproduire mais leur proximité est prometteuse, et est donc à suivre dans les années à venir.
Avec un plumage subadulte et une tête qui commence à s’éclaircir, Cévennes (mâle relâché en 2019) sera le prochain gypaète à atteindre la maturité sexuelle.
La même année qu’Aven (2020), le mâle Ophrys et la femelle Fario ont été relâchés. Enfin, le mâle Rei Del Causse fait partie des derniers individus relâchés dans le cadre du LIFE Gyp’Connect, puisqu’il a été réintroduit en 2022.
La population de gypaètes caussenards comprend donc dix individus depuis que Sargas et Serapias ont pris leur envol, et bientôt douze individus lorsque les deux oiseaux suivants nous arriveront du centre d’élevage de Valcallent (Espagne) début juin. Le LIFE Gyp’Connect (2015-2022) a permis de constituer ce premier noyau de population et de structurer les actions en faveur du Gypaète barbu. C’est maintenant au tour du LIFE Gyp’Act (2022-2028) de pérenniser le retour des gypaètes dans les Grands Causses et nous l’espérons, d’apporter les premiers poussins à éclore dans le Massif central depuis que l’espèce y a disparu.
Clément Ganier