La saison de reproduction du Gypaète barbu commence !
L’automne a, à peine, débuté il y a un mois de cela, que la saison de reproduction du Gypaète barbu commence. En effet, dans les centres d’élevages européens du Gypaète barbu, on observe les premiers accouplements et constructions et/ou réparations de nids.
Le Gypaète barbu est l’une des premières espèces à se reproduire ; la ponte d’un ou deux œufs a lieu entre la mi-décembre et la mi-février.
La Fondation pour la Conservation des vautours (V.C.F) coordonne le réseau de reproduction en captivité du Gypaète barbu (E.E.P.), qui regroupe plus de 40 zoos, parcs animaliers, centres de reproductions dont le but est la reproduction de l’espèce à des fins de conservation. En effet, les poussins nés en captivité seront lâchés dans les Alpes, Massif Central et en Andalousie – dans le cadre de programmes de réintroduction. Cette année, 17 poussins pourraient être lâchés sur 6 sites.
C’est pourquoi, toutes les équipes du réseau sont à pied d’œuvre pour favoriser le succès de ces reproductions.
Le plus important est de pouvoir mettre à disposition des gypaètes, le matériel le plus adéquation avec celui qu’ils trouveraient en nature, en particulier pour la réalisation du nid. À ce propos, on dénombre chaque année la perte de 25% d’œufs pondus en raison de la mauvaise qualité du nid. Ainsi, pour aider les couples dans leur construction du nid, de la laine « lavée » de moutons ou de chameaux ainsi que des branches à bonnes dimensions leur est fourni.
Cette notion de laine « lavée » est importante à respecter. En effet, la laine normale de mouton se compose de Lanolin (Adeps lanae). Si le nid se constitue de laine normale, la Lanolin va s’infiltrer dans l’œuf et le mélange avec les gaz présents dans l’œuf (CO2 et O2) sera malheureusement mortel pour l’embryon. Dans la nature, la laine restante sur les cadavres de moutons est exposée aux changements de temps entre le soleil et la pluie qui laveront cette laine et qui ne sera récoltée que plus tard par les gypaètes.