Les Préalpes
Vercors
Le Parc naturel régional du Vercors s’étend sur un vaste massif entre Isère et Drôme sur une surface d’environ 206 000 ha réunissant 85 communes. Ce territoire accueille une faune et une flore d’une diversité et d’une richesse exceptionnelles. C’est également un haut lieu d’histoire et de culture. Le syndicat mixte du Parc du Vercors a pour vocation de valoriser et de dynamiser le massif notamment grâce à des projets de fond autour des notions d’énergie, de mobilité, d’urbanisme, de gestion des ressources en eau et d’agriculture. Le développement du tourisme durable ainsi que les initiatives culturelles et le lien social font également partie des missions stratégiques inscrites dans la Charte.
Entre nature et culture, l’histoire a légué au Syndicat mixte du Parc naturel régional du Vercors (PNRV) la gestion de la Réserve naturelle nationale des Hauts Plateaux du Vercors, cœur de nature de 17 000 hectares constituant la plus grande Réserve de France métropolitaine, et la gestion du mémorial de la Résistance qui, classé musée national, met à la portée de tous ce pan si important de l’histoire du massif et de l’histoire de France. Cette nature et cette histoire sont par ailleurs accessibles à tous et en randonnée, grâce à un réseau de plus de 3 000 km de sentiers balisés entretenus par le Parc.
Si le territoire du Parc est exceptionnellement riche en termes de biodiversité, les milieux rocheux se trouvaient dépourvus d’une partie de leur grande faune, disparue au fil du temps par la main de l’homme.
Désireux de restaurer cette biodiversité perdue, le syndicat mixte-PNRV a mené différents programmes de réintroduction.
Le Bouquetin des Alpes
Deux programmes de réintroductions ont été menés par le Syndicat mixte-PNRV : sur le Sud du massif du Vercors (Diois – département de la Drôme) en 1989 et 1990, et sur l’Ouest du massif (Royans département de l’Isère) en 2000 et 2002.
Depuis ces programmes, deux noyaux de population se sont développés. A ce jour la population de bouquetins est estimée à plus de 500 individus.
Le Vautour fauve
Depuis 2007, un noyau de couples reproducteurs se développe sur le territoire d’Archiane. Ce programme de réintroduction a permis le retour naturel des vautours moines et percnoptères. Seul le second se reproduit actuellement sur le territoire du Parc.
Le Gypaète barbu
Un premier programme de réintroduction a été mené par le Syndicat mixte-PNRV de 2010 à 2014, permettant de libérer 9 jeunes oiseaux. Depuis ces premiers lâchers, il est devenu courant d’observer des gypaètes barbus sur notre massif. La poursuite de ce programme de réintroduction (LIFE GYPCONNECT 2015-2022) a permis l’installation de deux couples reproducteurs puis la naissance d’un premier poussin de gypaète en 2022. Avec ces résultats encourageants, le LIFE GYP’ACT permettra de consolider l’installation de l’espèce sur ce territoire.
Baronnies
Le massif des Baronnies est le plus occidental de l’Arc Alpin. Il est donc situé à une position stratégique pour les échanges d’individus entre les différents noyaux de populations de Vautours (et surtout le Gypaète barbu), à savoir les Alpes / Préalpes, le Massif central, les Pyrénées et la Péninsule Ibérique. Le Gypaète barbu fait l’objet de réintroduction sur ce site depuis 2016 (début du programme LIFE GYPCONNECT LIFE14 NAT/FR/000050.
Le Gypaète ne se reproduit pas encore sur ce site. Toutefois, la zone est très fréquentée par les oiseaux libérés depuis 2016 sur le site, mais aussi depuis 2010 (Vercors) et 2012 (Grands Causses). Depuis 2020, des individus immatures, nés en nature, sont également observés, ce qui indique que des individus venant des Alpes ou des Pyrénées fréquentent la zone.
Un des oiseaux lâchés en 2016 est désormais en âge de se reproduire, et est cantonné sur les Baronnies. Il est donc primordial de poursuivre les opérations de réintroduction sur ce site, ainsi que les mesures de suivi, réduction des menaces, accès à la nourriture, etc.
Ce site possède déjà une population conséquente de Vautours fauves (près de 300 couples en 2021) à la suite de sa réintroduction entre 1996 et 2001.
Le Vautour moine, bien qu’avec des effectifs plus faibles (14 couples en 2021) voit sa population augmenter (réintroduction entre 2004 et 2018).
Le Vautour percnoptère est lui aussi présent depuis son retour spontané en 2000, et selon les années, 1 à 2 couples se reproduisent sur la zone.