Trois Gypaètes barbus réintroduits dans les Grands Causses
Présentation des oiseaux par Henri Couderc, président du CA du PNC, Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO et David Izquierdo de la Vulture
Bienvenue à Europe, Lausa et Monna !
Europe, Lausa et Monna ont été lâchés à l’âge de 97, 91 et 87 jours lundi 6 mai 2019. Toujours suivant la même méthode que les années précédentes : la technique dite du « taquet » qui consiste à déposer les oiseaux dans une cavité rocheuse en attendant qu’ils soient prêts à prendre leur envol.
Ce lâcher, porté par le site technique Grands Causses de la LPO est mis en œuvre dans le cadre du programme de financement européen LIFE GYPCONNECT et contribue à recréer des noyaux de population de Gypaètes barbus dans le sud du massif central.
Un second lâcher permettra de libérer deux oiseaux supplémentaires début juin dans les Grands Causses.
Des gypaètes toujours victimes d’empoisonnement
Espèce emblématique, le Gypaète barbu figure parmi les plus grands rapaces européens (de 2,60 à 2,90 m d’envergure). Connu pour son comportement alimentaire unique qui lui vaut le surnom de « casseur d’os », cet oiseau insolite s’alimente essentiellement d’os. Cette particularité lui permet ainsi de limiter l’apparition de foyers pathogènes et en fait un véritable nettoyeur de la nature !
Au cours du XXème siècle ses effectifs chutent vertigineusement. Les raisons ? Les menaces naturelles qui pèsent sur lui mais aussi surtout, l’impact de l’homme : tirs, empoisonnements, raréfaction des ressources alimentaires.
7 ans après, l’empoisonnement des rapaces est toujours d’actualité mettant à mal les efforts de protection en cours. Le Gypaète barbu est toujours en danger critique d’extinction en France. En 2018, le lâcher avait été annulé dans les Grands Causses, entre autre suite aux constats d’empoisonnement de vautours sur le territoire, dont faisait partie Durzon, gypaète réintroduit en 2017 dans le cadre du LIFE Gypconnect.
Pour rappel tous les rapaces de France sont protégés.